Voici quelques principes de base de la Biodynamique :
Lecture du livre de la nature
Tout dans la nature révèle des choses essentielles de son caractère dans sa forme et sa gestuelle. Une observation attentive de la nature – dans l’ombre et en pleine lumière, dans les zones humides et sèches, sur différents sols, apportera une compréhension plus fluide des éléments.
Rythmes cosmiques
La lumière du soleil, de la lune, des planètes et des étoiles atteignent les plantes à des rythmes réguliers. Chacune contribue à la vie, à la croissance et à la forme de la plante. En comprenant le mouvement et l’effet de chaque rythme, il est possible de planifier la préparation du sol, la semence, la culture et la récolte au bénéfice des plantes que nous cultivons.
La vie des plantes est intimement liée à la vie du sol
La Biodynamique reconnaît que le sol peut être vivant, et cette vitalité soutient et affecte la qualité et la santé des plantes qui y poussent. Donc, un des efforts fondamentaux de la Biodynamique est de créer un humus stable dans nos sols via le compostage.
Une nouvelle vision de la nutrition
Nous gagnons notre force physique par le processus de décomposition de notre alimentation. Plus notre alimentation est vitale, plus notre propre activité est stimulée. Les agriculteurs et jardiniers biodynamiques visent donc la qualité, et pas seulement la quantité. L’agriculture chimique a développé des raccourcis vers la quantité en ajoutant des minéraux solubles dans le sol. Les plantes les engrangent via l’eau, contournant ainsi leur capacité naturelle à chercher dans le sol ce qui est nécessaire pour la santé, la vitalité et la croissance. Il en résulte un sol étouffé et une croissance stimulée artificiellement. La Biodynamique produit la nourriture en forte connexion avec un sol sain, vivant.
Médicament pour la terre
Rudolf Steiner a introduit ce qui est connu comme des préparations biodynamiques. Les effets bénéfiques des ces préparations ont été scientifiquement vérifiés.
La Ferme comme unité de base de l’agriculture
Lors de ses conférences sur l’agriculture, Rudolf Steiner a posé l’idéal de la ferme auto-suffisante : il y aurait juste le bon nombre d’animaux pour fournir du fumier pour la fertilité et, en retour, ces animaux seraient nourris par la ferme. Les déchets végétaux, le fumier, les feuilles, les restes de nourriture – tout ceci contient une vitalité précieuse qui peut être récupérée et utilisée pour construire le sol si c’est fait avec sagesse. Ainsi, le compostage est une activité clé dans le travail biodynamique. La ferme est aussi un professeur, et fournit l’occasion éducative d’imiter l’autosuffisance et la sagesse de la nature dans une zone délimitée.
Une économie basée sur la connaissance du métier
Steiner a souligné l’absurdité d’une économie agricole déterminée par des gens n’ayant jamais cultivé des plantes ou géré une exploitation. Le mouvement Community Supported Agriculture ou CSA (Agriculture Soutenue par la Collectivité) est né du mouvement biodynamique et s’est rapidement répandu. Jardiniers et agriculteurs se rassemblent auprès d’un cercle de personnes soutiens qui acceptent à l’avance de satisfaire les besoins financiers de l’entreprise et de ses travailleurs, et qui reçoivent chacun une part de la production de la saison. Les consommateurs sont ainsi connectés aux besoins réels de la terre, de l’exploitation et de la communauté ; ils partagent l’abondance de récoltes riches mais aussi le fardeau des mauvais rendements du fait de circonstances défavorables.
(Basé sur “An Introduction to Biodynamic Agriculture” chez Stella Natura par Sherry Wildfeuer (1995))